Questions – Réponses

En France, elle est définie comme une chirurgie programmée et réalisée dans les conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie de mode variable, suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majoré, la sortie du patient le jour même de son intervention.

Aucune. L’acte chirurgical est identique à celui réalisé en chirurgie classique avec hospitalisation complète.
Il n’existe pas non plus de spécificité pour l’anesthésie.
Ce n’est pas l’acte qui est ambulatoire, mais le patient. L’analyse du triptyque patient-acte-structure détermine la décision du mode de prise en charge.

  • Avoir le téléphone et être apte à comprendre et appliquer les consignes de soins (pas de barrière du langage ou aide d’un proche parlant le Français, et hygiène facile à domicile).
  • Pouvoir être raccompagné le soir de votre intervention chirurgicale.
  • Ne pas demeurer seul (en dehors de certains cas) la première nuit après une anesthésie générale. Il est recommandé de passer la première nuit avec un proche (famille, voisin ou amis), chez vous ou chez lui.

Toutes les étapes de la prise en charge doivent être organisées afin de permettre la sortie le jour même de l’intervention dans des conditions de sécurité optimale.

Les quatre phases principales de la prise en charge sont :

  • L’évaluation préopératoire, au cours de laquelle la décision de réaliser la chirurgie en ambulatoire est prise sur la base du triptyque patient-acte-structure. Il s’agit d’évaluer le rapport bénéfice/risque, d’anticiper les effets secondaires prévisibles et de préparer la sortie.
  • La phase opératoire en elle-même ne présente pas de spécificité.
  • La phase d’autorisation de sortie repose sur une évaluation médicale à l’issue de laquelle un bulletin de sortie est remis par un des médecins de la structure. Celui-ci précise les conduites à tenir en matière de surveillance postopératoire, les coordonnées de l’établissement de santé assurant la permanence et la continuité des soins, et le numéro d’urgence à joindre ;
  • Le suivi du patient est assuré par un appel téléphonique le lendemain de l’intervention.

La coordination renforcée des différents acteurs permet le bon déroulement de ces étapes et d’optimiser le flux des patients au sein de la structure.

Le patient est l’acteur majeur de sa prise en charge ambulatoire. Aussi, une information claire, précoce et réitérée, à chaque étape de sa prise en charge, est indispensable.

L’information à délivrer concerne les mesures à prendre en préopératoire (notamment le jeûne, la gestion des traitements et les exigences liées aux différentes techniques d’anesthésie) et en postopératoire (conditions de sortie, nécessité d’être accompagné par un tiers pour le retour au lieu de résidence, consignes liées aux suites éventuelles de la prise en charge, méthodes d’analgésie postopératoires, modes de recours en cas d’événements non prévus).

Les modalités de sortie doivent également être expliquées aux accompagnants.

Les bénéfices de la chirurgie ambulatoire pour les patients sont classiquement admis, particulièrement pour la population pédiatrique et les personnes âgées. L’analyse des données disponibles ne remet pas en cause ce bénéfice, à la fois clinique et en termes de satisfaction du patient.

Le gain, en termes de diminution des infections associées aux soins, paraît réel puisque l’exposition à ce risque augmente avec la durée de l’hospitalisation. Une sortie précoce du patient réduit donc la probabilité d’être exposé. De plus, l’utilisation de techniques mini-invasives, favorisée par la prise en charge en ambulatoire, diminue le risque d’infections du site opératoire.

Les enquêtes rapportent des taux très élevés de satisfaction des patients lors de la prise en charge d’une intervention en ambulatoire, et révèlent qu’une place très importante doit être accordée à l’information, à la communication et aux relations avec le personnel soignant.

Comme toute intervention chirurgicale, il existe des risques peropératoires et postopératoires.

L’anticipation d’éventuelles complications et l’évaluation en postopératoire immédiat permettent d’assurer une sécurité maximale ainsi que d’améliorer la prise en charge dans les meilleures conditions.

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